L’intérêt porté à l’apnée du sommeil est grandissant depuis plusieurs années et suscite énormément d’interrogations. Comment se définit-elle ? Quels sont les symptômes et les facteurs favorisant son apparition ? Quels sont les risques encourus et comment peut-on s’en prémunir ?

CONTROLE O2 va s’employer dans cet article, à répondre aux questions que vous vous poser sur ce sujet important et d’actualité qu’est l’apnée du sommeil.

Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?

L’apnée du sommeil, appelée également syndrome d’apnées–hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) se définit comme un trouble respiratoire survenant pendant la nuit. Cette pathologie se caractérise par l’apparition de pauses et fréquentes et involontaires de la respiration.

On parle d’apnée du sommeil lorsque ces pauses durent de 10 à 30 secondes minimum et surviennent au moins 5 fois dans la même heure. Dans les cas les plus graves, elles peuvent se répéter plus d’une centaine de fois au cours de la même nuit.

Quelles sont les personnes les plus touchées ?

En France, l’apnée du sommeil ou SAHOS touche environ 4% de la population et augmente en même temps que l’avancée en âge. En clair, plus on vieillit et plus on a de risque d’être touché. Dans un premier temps, elle est plus fréquente chez les hommes jusqu’à 60 ans puis, passé cet âge, les bouleversements hormonaux engendrés par la ménopause placent les femmes au même niveau.

La mise en avant de l’apnée du sommeil chez les enfants est relativement récente puisque cela fait à peine 20 ans que l’on s’y intéresse. Elle est présente chez 2 à 3% des enfants, principalement des garçons et souvent nés prématurés. Ce sont généralement les retentissements sur la vie scolaire (manque de concentration et d’attention, trouble du comportement) qui sont révélateurs et émettent l’hypothèse de la maladie.

Quel est le mécanisme de l’apnée du sommeil ?

Nous l’avons bien compris, l’apnée du sommeil se définit par des pauses respiratoires involontaires et rapprochées. Mais concrètement, que se passe-t-il ? L’apnée du sommeil se manifeste par la fermeture du conduit aérien au niveau du pharynx. Dans la majorité des cas, elle est due à un relâchement des muscles pharyngés et de la langue entraînant une obstruction mais elle peut dans de rares occasions être le fait d’un mauvais fonctionnement cérébral. Dans ce cas de figure, ce ne sont pas les muscles qui dysfonctionnent mais le cerveau qui cesse d’ordonner aux muscles respiratoires de faire leur travail.

anatomie pharynx

Quels sont les facteurs de risques ?

Les personnes les plus à même de souffrir d’apnée du sommeil sont les personnes qui avec un surpoids voire une obésité et présentant un syndrome métabolique. Un syndrome métabolique est la présence d’éléments physiologiques qui accroissent le risque de développer un diabète de type 2, des maladies cardiovasculaires ou d’accidents vasculaires cérébraux.

Chez les plus jeunes, ce sont souvent les amygdales trop grosses et les végétations qui risquent d’être à l’origine de la maladie. Il a également été constaté que les enfants souffrant d’obésité augmentaient de manière importante de risque d’apnée du sommeil.

Faites le calcul, si vous êtes âgé, en surpoids et que vous souffrez de diabète de type 2, vous augmentez considérablement le risque de développer une apnée du sommeil.

Quels symptômes peuvent suggérer une apnée du sommeil ?

Plusieurs symptômes peuvent être révélateurs d’un SAHOS (syndrome d’apnées–hypopnées obstructives du sommeil) et vous mettre la puce à l’oreille. Un sommeil perturbé par des apnées aura des répercussions importantes sur votre vie quotidienne et peut se manifester par une fatigue intense au réveil avec des phases de somnolence voire d’endormissement incontrôlé dans la journée, des maux de tête récurrents, une irritabilité pouvant aller jusqu’à une humeur dépressive une envie d’uriner la nuit plus importante et des ronflements très bruyants.

Attention, si une grande partie des personnes atteintes d’apnée du sommeil ronflent bruyamment (30 à 45% environ), la majorité des personnes qui ronflent ne sont pas nécessairement atteintes d’apnée du sommeil. Même si les ronflements sont une gêne énorme (principalement pour le conjoint), ils ne sont pas considérés comme un problème de santé à part entière.

Quels sont les risques encourus pour les personnes atteintes d’apnée du sommeil ?

Les conséquences de l’apnée du sommeil peuvent être dramatiques et ne doivent pas être prises à la légère.

Chez les enfants et adolescents, les difficultés à se concentrer, les troubles de la mémoire et de l’humeur et une agitation anormale ont des retentissements inévitables sur la vie scolaire et la vie de famille.

Pour les adultes, les risques sont plus dramatiques et peuvent vous coûter la vie. L’hypoxie (diminution du taux d’oxygène dans le sang) causée de manière régulière par les pauses respiratoires pendant le sommeil est importante chez les personnes atteintes d’apnée du sommeil. Elle entraine non seulement des micro-réveils mais agit également sur le système nerveux sympathique qui gère les fonctions inconscientes de notre corps (contrôle du rythme cardiaque, contraction des muscles cardiaques…). Le SAHOS favorise donc l’apparition de maladies cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle, les troubles du rythme cardiaque entrainant la formation de plaques d’athérome, l’apparition de diabète de type 2. Cela augmente considérablement le risque d’accident vasculaire cérébral ou infarctus du myocarde.

Les personnes souffrant d’apnée du sommeil ont de 2 à 7 fois plus de risque d’avoir un accident de la route. Le manque de sommeil et de concentration, la somnolence et la fatigue sont autant de manifestations induisant un risque accru d’accident que ce soit au travail, à la maison ou sur la route.

Le manque de sommeil et/ou la mauvaise qualité de sommeil peuvent avoir des répercussions graves sur notre qualité de vie et notre humeur. Le besoin perpétuel de dormir peut entraîner un retrait de la vie sociale et être à l’origine de dépression. Le syndrome dépressif est une des conséquences à ne pas négliger.

fatigue sommeil

Comment se faire diagnostiquer ?

Si votre moitié vous martèle de coups de coude pendant la nuit à cause de vos ronflements, que vous avez passé les 60 ans, que vous êtes en surpoids et que vous présentez plusieurs des symptômes que nous avons évoqués, il est possible que vous souffriez d’apnée du sommeil. Dans ce cas-là, vous devez consulter votre médecin afin qu’il vous oriente vers un centre spécialisé dans l’étude du sommeil. Un diagnostic pourra être posé à l’issue de tests basés sur des enregistrements du sommeil grâce à la polygraphie ventilatoire nocturne ou la polysomnographie.

Le premier test consiste à enregistrer votre respiration pendant une phase de sommeil d’au moins six heures. Les données sont recueillies grâce à différents capteurs comme une ceinture abdominale et thoracique, un capteur nasal ou encore un oxymètre de pouls. Ils ont pour but de mesurer les différences de pression dans les voies supérieures ainsi que le taux d’oxygénation dans le sang.

Le second test est plus complet car il implique une batterie d’enregistrements plus poussés. Electrocardiogramme (rythme cardiaque), électroencéphalogramme (ondes cérébrales), électromyogramme (nerfs et muscles) …autant d’enregistrements qui permettront de préciser le degré de sévérité du syndrome.

Idéal pour toutes les personnes qui présentent des symptômes d’apnée du sommeil, il surveillera votre saturation durant la nuit. Très confortable, il est composé d’un moniteur en bracelet et d’un capteur annulaire se portant comme une bague. L’anneau se mettra à vibrer si votre saturation chute.L’intensité de vibration ainsi que le seuil d'alerte sont réglables. Vous pourrez au réveil synchroniser votre oxymètre à l’application gratuite et avoir ainsi la possibilité d’analyser ou partager des graphiques indiquant l’évolution de votre saturation, votre rythme cardiaque ou encore vos mouvements durant votre sommeil.

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Quels sont les traitements possibles de l’apnée du sommeil ?

Une fois le diagnostic d’apnée du sommeil posé, plusieurs axes thérapeutiques s’offrent à vous. De l’homéopathie à la chirurgie en passant par la kinésithérapie, le rééquilibrage alimentaire ou le port d’appareils, nombreux sont les traitements possibles.

Le premier consistera pour les personnes en surpoids, à adopter des mesures hygiéno-diététiques afin de réduire leur poids. Il a été constaté qu’une perte de 10 à 15% de son poids de départ réduit considérablement la gravité des apnées du sommeil.

Pour les personnes dont les atteintes sont faibles à modérées, le port d’une orthèse buccale portée pendant la nuit peut être une bonne solution. Elle permet d’avancer légèrement la mâchoire pour étirer le pharynx et libérer de l’espace dans les voies aériennes.

Pour les formes plus sévères, un traitement par ventilation en pression positive pourra être proposé. Cela consiste à porter un masque durant la nuit qui, relié à une machine, envoie de l’air en pression positive de manière continue afin d’éviter la fermeture du pharynx. Même s’il s’agit du traitement de référence, il est important de savoir que la machine est relativement bruyante et qu’il faudra un certain temps d’adaptation pour vous et votre moitié.

Enfin, pour terminer et seulement dans de très rares cas, l’acte chirurgical sera proposé aux patients les plus touchés.

 


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Que vous soyez à la recherche de réponses à vos interrogations ou que vous soyez venir lire cet article par simple curiosité intellectuelle, nous espérons qu’il vous aura plu et que désormais vous savez tout sur l’apnée du sommeil.

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